« Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est pas une action, mais une habitude.» – Aristote
L’une des pires choses que nous puissions entendre au sujet de notre approche parentale, en particulier en ce qui concerne le sommeil de notre enfant, est que nous nous y prenons mal.
Oui, je sais, ce n’est pas facile à entendre. De plus, lorsque nous sommes privés de sommeil et que nous avons mis toute notre énergie à endormir le petit, nous sommes vite irritables face à la critique. La bonne nouvelle est que même si les problèmes de sommeil chez les enfants sont très répandus (selon une étude 25% d’entre eux en souffrent), il existe des solutions pour y remédier.
Selon vous, quel est le facteur indispensable pour aider votre bébé à dormir?
Posez-vous la question suivante: « Est-ce possible de continuer à faire autant d’efforts pour endormir le petit alors que je n’obtiens que très peu de résultats satisfaisants? ». Très peu d’entre nous parviennent à traverser une journée sans encombre en manquant de sommeil.
J’ai une bonne nouvelle pour vous ! Cette situation « ô-combien-si-éprouvante » pourrait bientôt appartenir à votre passé. Je vais vous dévoiler un secret qui permet de résoudre la majorité des problèmes de sommeil de votre bébé.
Mais quel est donc ce mot magique qui balaye beaucoup de troubles du sommeil?
« Ce n’est pas ce que nous faisons de temps en temps qui façonne notre vie. C’est ce que nous faisons régulièrement. » – Anthony Robbins
Le facteur indispensable pour changer tout comportement, qu’il soit lié au sommeil, à l’apprentissage ou même à la discipline, est la cohérence dans l’approche parentale.
Des chercheurs ont démontré que, quelle que soit la méthode d’apprentissage au sommeil choisie, vous pourriez atteindre votre objectif de faire dormir votre petit seul toute la nuit. Seul le facteur temps serait variable. Plus que la méthode de coaching, la cohérence avec laquelle vous appliquez les mesures préalablement définies est le paramètre déterminant. Il existe probablement des millions de parents qui témoigneront que l’approche « Cry It Out » (qui préconise de laisser pleurer l’enfant jusqu’à ce qu’il s’endorme d’épuisement) ou de Ferber (également connue comme la méthode du « 5–10–15 ») sont très efficaces. La plupart des méthodes d’apprentissage au sommeil développées ont fait leurs preuves. Il n’existe pas une seule approche efficace. En réalité, cette étude met en lumière que le comportement parental détermine davantage le résultat obtenu que la méthode d’apprentissage au sommeil choisie. D’où l’importance de choisir la méthode d’apprentissage adéquate et en concertation.
Lorsque nous souhaitons sculpter notre silhouette, nous changeons notre mode de vie en mangeant plus sainement et en faisant plus de sport. Le tout est de se tenir à sa nouvelle hygiène de vie et d’éventuellement engager un coach qui vous accompagne et vous guide. De la même manière, l’apprentissage au sommeil requiert de la part des parents une discipline constante et une cohérence permanente. Un expert en sommeil pourra vous offrir un accompagnement personnalisé afin que vous puissiez atteindre vos objectifs définis le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions.
Si des incohérences persistantes entravent le dodo coaching, il se peut que votre enfant refuse de faire la sieste ou qu’il vous réveille à 5 heures du matin. Ces incohérences peuvent surgir à divers moments de l’apprentissage. Voici quelques exemples concrets:
- Vous définissez un Projet de Sommeil que vous appliquez le premier soir. Au bout des premières trente minutes, vous abandonnez. Vous décidez que cela ne fonctionne pas ou que ce n’est peut-être pas la meilleure méthode d’apprentissage adaptée à votre enfant.
- Les personnes référentes (que ce soient les parents, les grands-parents, la baby-sitter, etc.) jouent toutes un rôle dans le processus d’apprentissage du petit. Elles doivent donc toutes adhérer au Projet de Sommeil. Le problème de cohérence survient lorsque l’un d’entre vous ne respecte pas ce projet défini au préalable.
- Vous êtes sur le point de vous endormir quand, soudainement, les pleurs de votre bébé vous réveillent. Vous vous précipitez de suite dans sa chambre et essayez par tous les moyens de le calmer. Vous êtes tellement épuisé que vous en oubliez les principes clés de votre Projet de Sommeil. Ce qui vous importe le plus à ce moment-là est de retourner vous coucher le plus rapidement possible. Pour y parvenir, vous faites appel aux techniques qui fonctionnent parfaitement mais qui requièrent votre intervention (caresses, bercement, allaitement ou biberon).
Ces incohérences vous semblent-elles familières? Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas le seul à agir de la sorte. Beaucoup de parents qui me consultent vivent ce genre d’épisodes. En supprimant les incohérences dans l’apprentissage au sommeil, ils sont agréablement surpris de constater que leur enfant est capable de s’endormir seul.
Les incohérences ne font pas que bloquer le dodo coaching. Elles ont d’autres effets néfastes.
Pourquoi votre enfant a-t-il besoin de cohérence?
Thierry Janssen, chirurgien devenu psychothérapeute parle du besoin de cohérence dans son dernier livre Confidences d’un homme en quête de cohérence et affirme que “la cohérence exprime l’absence de contradiction, les liaisons étroites entre les différentes parties d’un individu, d’une famille ou d’un système social et leur caractère homogène ; elle décrit le rapport logique et harmonieux entre les étapes d’un raisonnement, ou l’enchaînement d’un ensemble de faits ; elle définit la qualité d’un tout qui présente de l’ordre, dégage du sens et exprime des valeurs.”
Selon Jean Piaget, pionnier de la psychologie du développement, un enfant se construit grâce au degré semblable de cohérence des parents dans des circonstances similaires. Dès la plus petite enfance, une réaction prévisible le rassure et lui permet de savoir quelle réponse attendre à ses agissements.
Même si la cohérence parentale est un pilier de l’éducation de chaque enfant, elle n’est pas évidente à mettre en place au quotidien. L’incohérence des réponses et des actions surgit fréquemment lorsque les parents se sont séparés et que l’enfant montre des signes d’anxiété face à cet événement bouleversant.
Si à cause du sommeil nous éprouvons parfois des difficultés à rester cohérent avec soi-même, il peut s’avérer encore plus compliqué de s’accorder sur les principes de base de son partenaire. Même lorsque les règles prioritaires sont clairement définies au préalable, il est difficile de ne pas y déroger lorsque les larmes de son enfant coulent à flot au beau milieu de la nuit. Être un parent aimant ne signifie pas nécessairement qu’il faille accepter le chaos ni l’absence de limites.
En grandissant, les enfants découvrent les valeurs partagées par son entourage. Plus les mots et les actes sont cohérents, plus ils se sentiront en sécurité. C’est ainsi que la cohérence parentale favorise un sentiment de sécurité pour les enfants. Ce sentiment est indispensable au développement de la confiance en soi. Lorsqu’ils sont témoins d’une entente parentale sur les règles à respecter, ils savent quelles limites ne peuvent être dépassées. Lorsque les réactions et les interventions des deux parents sont comparables, les enfants anticipent les conséquences de leurs actes. Cela évite qu’ils soient dans l’angoisse de l’inconnu. Les parents qui font preuve de cohérence diminuent les occasions pour négocier et de trouver une faille dans l’entente du couple parental.
En l’absence de cohérence, ils peuvent se sentir perdus, manquer de sécurité et éprouver des difficultés de self control.
Fixer des limites ne signifie pas non plus que toutes les décisions doivent émaner des parents. Vous fixez les règles quant au bain, au brossage des dents ou encore en ce qui concerne le moment d’aller dormir. Sur d’autres sujets, les parents peuvent faire preuve d’une certaine flexibilité. Il développe ainsi un sentiment d’autonomie et comprend également qu’il est possible de négocier dans certaines situations. Laissez par exemple l’enfant choisir entre 2 ou 3 livres que vous lui proposez avant d’aller se coucher. En proposant un petit nombre d’options, vous lui offrez la liberté de prendre une décision tout en limitant le choix et le temps de décider.
Comment rester cohérent pendant le dodo coaching?
Soyez pratique. Il est très important que les deux parents comprennent que l’apprentissage au sommeil ne se passera pas sans heurts. Il faudra se serrer les coudes pour gérer les montagnes russes émotionnelles. Ainsi, vous vivrez mieux cet période de transition. Vous vous découragerez moins vite en formant une équipe de choc. Il y aura des moments où vous manquerez de sommeil, d’énergie ou de motivation pour suivre les principes de votre Projet de Sommeil. Que pourriez-vous faire pour éviter le risque d’incohérence? Pensez au côté pratique. Pendant votre préparation en amont du dodo coaching, prenez en compte les scenarii auxquels vous faites souvent face et tenez en compte pour développer un Projet de Sommeil réaliste. Soyez totalement honnête lorsque vous définissez vos priorités et accordez une attention particulière aux écarts possibles. Votre partenaire aura-t-il assez de patience pour apprendre au petit à s’endormir seul? Mamy va-t-elle s’en tenir à votre Projet de Sommeil? L’horaire quotidien du petit que vous avez mis sur papier est-il compatible avec celui de tous les membres de la famille?
Choisissez le bon timing. Les parents se posent beaucoup de questions quant au moment opportun pour commencer le dodo coaching. Si le Projet de Sommeil a été conçu pour votre enfant âgé de plus de 18 semaines, vous pouvez commencer dès que vous le souhaitez. Il est important de s’assurer que vous choisissiez un moment adéquat pour le petit et pour toute la famille. Si vous êtes sur le point de partir en vacances, de déménager ou de changer votre situation professionnelle, il est souhaitable de retarder le dodo coaching. Je recommande toujours de commencer le processus dès que vous estimez qu’aucun facteur perturbateur ne pourrait gêner le sommeil du petit endéans les 3 semaines suivantes.
Prenez un engagement ferme. Préparez-vous à traverser une période difficile, surtout les premières nuits du dodo coaching. Votre propre fatigue sera votre pire ennemie et vous amènera à douter de vos compétences ou de l’approche choisie. Vous ferez face à des situations qui pourraient vous faire plier, voire renoncer. Cependant, laissez-moi vous assurer que chaque minute passée à coacher votre enfant en vaut la peine. Si votre cœur n’y est pas totalement, il y aura des moments où vous ne trouverez pas assez d’énergie ni de motivation pour suivre votre projet. Une cohérence intermittente n’apportera pas les résultats escomptés. Dans ce cas, il sera tout à fait normal de vouloir abandonner. Alors, lorsque vous avez un coup de mou, pensez à la chose suivante : les efforts déployés maintenant façonneront l’avenir de votre enfant. Il ne s’agit pas seulement de mettre en place des bonnes habitudes de sommeil; vous lui apprenez également à devenir autonome.
Armez-vous de patience. Pour la milléniale que je suis, je sais comme il est difficile de ne pas obtenir de résultats immédiats. Néanmoins, Rome n’a pas été construite en un jour. Faites-moi confiance. Tout votre travail acharné portera ses fruits en moins de 2 semaines si vous vous tenez aux règles. Après cette courte période d’apprentissage, votre enfant passera des nuits plus paisibles (et vous aussi par la même occasion)! Il est très important que les parents comprennent que sans la patience, il sera difficile d’atteindre les objectifs fixés. L’apprentissage au sommeil est un processus qui prend du temps. Lorsque vous ferez face à des situations qui semblent insurmontables, rappelez-vous toujours du «Pourquoi» vous avez décidé de suivre cette voie un peu tumultueuse. Vous faites cela pour votre enfant et toute la famille. Même si votre situation semble ne pas s’améliorer ou même s’aggraver les premières nuits du dodo coaching, armez-vous de patience. Faites confiance à votre enfant, à vous-même, à votre intuition et à votre Projet de Sommeil.
Ne vous mettez pas la pression. En toute franchise, nous savons qu’il n’est pas possible d’être cohérent tout le temps. Nous sommes des êtres humains et nous faisons des erreurs. Ne vous énervez pas si une nuit vous vous écartez du plan initial. Essayez de vous tenir aux règles le lendemain. Rien ne sert de se sentir rongé par la culpabilité et les remords. Il faut observer et analyser ses erreurs pour apprendre.
En résumé
- La cohérence parentale est fondamentale dans l’apprentissage au sommeil.
- Toutes les méthodes d’apprentissage au sommeil permettraient à un enfant de devenir un dormeur autonome à condition que les parents restent cohérents tout au long du processus.
- Toutes les personnes en charge du petit (les parents, les membres de la famille, la nounou, etc.) doivent suivre les principes de la méthode d’apprentissage choisie.
- Un enfant se construit en fonction du degré de cohérence des parents dans des circonstances similaires. La cohérence favorise le sentiment de sécurité intérieure du petit. En l’absence de cohérence, il peut se sentir perdu, manquer de sécurité et éprouver des difficultés de self control.
- Être un parent aimant ne signifie pas nécessairement qu’il faille accepter le chaos ni l’absence de limites. Vous pouvez par exemple réconforter votre enfant lors d’une crise de larmes mais ne le laissez pas s’endormir dans vos bras.
- Même si vous êtes séparé(e) de la maman ou du papa, essayez de suivre les mêmes principes en matière de sommeil (routines, horaires, technique d’endormissement, etc.).
- La meilleure manière de garantir la cohérence tout au long du processus d’apprentissage est de :
- penser au côté pratique de votre Projet de Sommeil ;
- entreprendre le dodo coaching à un moment opportun ;
- vous tenir aux règles reprises dans votre Projet de Sommeil, sans trop (souvent) vous en écarter ;
- vous armer de patience ;
- ne pas vous mettre trop la pression.
Si vous souhaitez obtenir davantage d’informations pour améliorer la qualité et/ou la quantité de sommeil de votre enfant (et le vôtre par la même occasion), n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour discuter. La première consultation est gratuite et sans engagement!
Bonjour ,
Les articles sont bien sur le papier mais vous ne parlez pas des enfants qui pleurent dans aucuns de vos articles . Nous essayons d’appliquer une régularité dans notre apprentissage du sommeil : jeux , repas , bain , 10 min de jeux doux et couché mais ça fini par des hurlements , ma question est : faut il laisser pleurer ou pas ?
Bonjour Franck,
Je vous remercie pour votre question. Il n ‘y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à votre question. Le choix doit être laissé aux parents. Néanmoins, il y a de nombreux avantages à ne pas laisser votre bébé pleurer :
– Plus vite vous répondez aux larmes, plus vite elle se calmera et s’endormira.
– Le fait d’être réconforté et de se sentir en sécurité aide à tisser des liens. Il a été prouvé que les mères ayant créé des liens plus étroits avec leur nourrisson ont eu des interactions nocturnes plus constantes et plus en adéquation avec les attentes de leur petit que celles dont les nourrissons semblent être moins attachés.
– La faible fréquence des pleurs tout comme les liens affectifs créés protègent Maman et Papa et réduisent leur risque de traverser une période dépression post-partum.
– Il a été observé que laisser Bébé pleurer sans surveillance et pendant de longues périodes peut affecter le développement de son cerveau.
Sachez qu’il existe différentes méthodes pour apprendre à votre enfant à s’endormir seul. Je vous invite à lire l’article suivant dans lequel je présente brièvement les 7 méthodes d’apprentissage au sommeil les plus connues : https://www.dodocoaching.com/faq/#5. Elles varient principalement dans le degré d’intervention des parents et l’intensité des pleurs. C’est à vous de choisir celle qui conviendrait le mieux à vous (parents) et à votre enfant.
Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour une consultation gratuite. Bonne journée!