Top 10 des conseils pour que Bébé dorme en toute sécurité

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Quand avez-vous dormi sur vos deux oreilles pour la dernière fois ? Difficile de s’en rappeler lorsque les réveils nocturnes sont fréquents. Et même lorsque Bébé a les yeux fermés, il arrive très souvent aux Papas et aux Mamans de continuer d’être inquiets. Je me rappelle me lever maintes fois la nuit afin de vérifier la respiration de mes filles.

Dormir est essentiel pour notre bon fonctionnement ainsi que celui des enfants. Ce qui est tout aussi important est que Bébé dorme en toute sécurité, et ce dès sa naissance. En effet, notre mission principale est d’assurer que notre bout’chou grandisse dans un environnement sain et sans danger en toute circonstance. Cela consiste à prendre toutes les précautions nécessaires en vue de le protéger de tous les dangers. Hors, la fatigue et l’épuisement peuvent nous conduire à commettre des erreurs.

 

Le syndrome de mort subite du nourrisson, késako ?

Le syndrome de mort subite du nourrisson (ou « SMSN ») désigne la mort soudaine, inattendue et brutale d’un bébé de moins d’un an. Il décède pendant un moment de repos. L’examen de la scène mortuaire, l’autopsie approfondie ainsi que les antécédents cliniques ne mettent en évidence aucune cause. Cette fin tragique représente 35 à 55% de tous les décès de cette classe d’âge. Le SMSN frappe 300 à 400 bébés par an en France. Aux États-Unis, 3’500 de cas sont recensés annuellement et représente la première cause de décès des bébés pendant leur première année de vie. Le pic se situe entre le deuxième et quatrième mois. 90% des cas sont recensés durant le premier semestre, d’où la recommandation de l’Académie américaine de pédiatrie (American Academy of Pediatrics ou AAP) de dormir dans la même pièce que son enfant durant au moins 6 mois, voire 1 an.

Même si de nombreuses recherches ont été entreprises afin de comprendre le SMSN, il n’est toujours pas clair ce qui le cause. Néanmoins, il existe des lignes directrices très claires et simples à mettre en place permettant de réduire le risque de décès.

La plupart des conseils repris ci-après sont inspirés des instructions communiquées par l’AAP ainsi que par Santé Canada. Ils ne sont applicables qu’à de jeunes enfants en bonne santé.

🚨 En cas de doutes, en particulier si votre enfant est prématuré ou a des antécédents médicaux, consultez votre pédiatre ou un.e Sleep Expert. Vous offrez ainsi à votre enfant les meilleures conditions pour faire dodo en toute sécurité. 🚨

 

1. Bébé dort toujours sur le dos

Avant que votre enfant ne parvienne à rouler d’un côté ou d’un autre, posez-le toujours dans son lit sur le dos, de jour comme de nuit. Les positions latérales et ventrales sont en règle générale déconseillées.

L’enfant qui dort sur le ventre respire moins d’oxygène ou se débarrasse moins de dioxyde de carbone. Il respire à nouveau l’air qu’il vient d’expirer. Les risques d’asphyxie sont également plus élevés s’il dort sur le ventre. Enfin, il aura plus de mal à éliminer la chaleur superflue, ce qui sera d’autant plus dangereux en cas de surchauffe ou de fièvre.

Quant à la position latérale, celle-ci est considérée comme trop instable. Votre enfant pourrait rapidement se retrouver sur le ventre. Même si cela semble empêcher Bébé de s’étouffer lorsqu’il a régurgité, sachez qu’il se réveillera de lui-même suite aux désagréments et vous fera part de sa gêne.

Une fois que Bébé a découvert les joies des roulades, il n’est plus nécessaire de le repositionner sur le dos. À ce stade du développement, il aura la capacité de se (re)mettre dans la position la plus confortable pour lui sans prendre de risque de manquer d’oxygène.

 

🚨 Vous l’aurez compris, installez votre tout petit confortablement dans son lit sur le dos, à moins que le pédiatre vous ait explicitement recommandé de le coucher d’une autre façon. 🚨

 

2. Couchez-le sur une surface ferme et plate

Le lit conjugal, les lits d’eau, les matelas gonflables, les oreillers, le cousin d’allaitement, le divan, le canapé et toutes autres surfaces molles sont formellement déconseillés. Coucher ainsi, votre bébé court le danger de se retrouver dans une position latérale ou sur le ventre. Il pourrait manquer d’air et suffoquer.

Assurez-vous donc que son matelas soit ferme. Si un creux s’est créé dans le matelas, qu’il est trop mou ou trop usé par endroits, songer à investir dans un matelas assez dur et adéquat. Il y va de la sécurité de votre fille ou de votre fils.

Il est également dangereux de laisser dormir Bébé régulièrement et pendant de longues périodes dans une poussette, un siège d’auto, un transat, un porte-bébé ou tout autre support. À chaque dodo, installez-le dans un lit d’enfant ou un berceau conçu par un fabricant ayant un savoir-faire reconnu et respectant les normes sécuritaires.

 

3. Vérifiez la température de la chambre

Au moment de se coucher, la température corporelle baisse légèrement afin de préparer l’organisme au repos. Elle continue ensuite à baisser légèrement et atteint un niveau inférieur par rapport aux périodes d’éveil. Ensuite, elle remonte un peu avant le réveil. Si la pièce est trop chauffée, le corps doit faire des efforts supplémentaires pour se rafraîchir. Cela peut provoquer une hyperthermie ou une perte d’eau importante, perturbant de cette façon la période du repos et mettant en péril sa vie.

L’atmosphère de sa pièce, y compris sa température est d’autant plus importante qu’il y passe au début de sa vie 16 à 20 heures sur 24. Le Ministère français des Solidarités et de la Santé préconise une température de 19 °C, en été comme en hiver. D’autres sources citent la tranche entre 18 et 20 °C comme étant idéale. Cela peut vous sembler très bas (surtout si vous êtes une personne frileuse comme moi 🥶). Néanmoins, ce seuil est préconisé en vue de prévenir la mort subite du nourrisson.

Afin de vérifier la température ambiante, je recommande l’utilisation d’un thermomètre qui indique la mesure exacte. Si vous êtes inquiet.e les premiers jours que vous respectez la température recommandée, n’hésitez pas à sentir la peau de votre enfant. Touchez-lui en particulier le front, le torse ou l’arrière du cou. Ne portez pas votre attention aux mains ou aux pieds car ils sont de mauvais indicateurs. Leur fraîcheur pourrait vous alarmer. Ne paniquez si vous avez l’impression de sentir des glaçons à ses extrémités. Cela s’explique par le fait que les vaisseaux sanguins d’un tout-petit sont moins dilatés que ceux des adultes.

 

À lire : Comment agencer la chambre de mon enfant pour un meilleur sommeil ?

 

4. Évitez l’état de surchauffe

Assurez-vous que votre bébé n’a pas trop chaud. Privilégiez des vêtements légers. Ne choisissez pas le nombre de couches en fonction de la saison. Votre enfant ne devrait donc pas enfiler 2 pyjamas en hiver et seulement un body à manches courtes au printemps. Trop d’habits et de couvertures peuvent faire grimper la température corporelle de votre enfant et ainsi augmenter le risque du syndrome de mort subite du nourrisson.

La meilleure option est la combinaison une pièce, et ce, en tout temps. Mettez-lui un body en dessous s’il semble avoir trop froid. Si vous constatez que la température de son petit cocon est plus basse que le minimum recommandé, enveloppez votre bébé dans une gigoteuse. Ne le couvrez pas avec une couverture épaisse pour limiter les risques d’étouffement accidentel. Privilégiez plutôt les fins tissus, légers et qui laissent passer la respiration.

Un petit bonnet de coton permet aussi à un nouveau-né de conserver sa chaleur corporelle. Néanmoins, ne lui mettez pas un bonnet pour dormir (même si l’hiver est rude). Il pourrait glisser et lui obstruer les voies respiratoires.

De plus, il risque de surchauffer s’il porte un bonnet en dormant. Certes, dans les premières heures suivant la naissance, l’habillage type d’un nouveau comprend un bonnet car 25% des pertes thermiques se produisent par la tête. Cela peut induire les Mamans et Papas en erreur pour la suite. Par manque d’informations préventives, j’ai moi-même commis l’imprudence de couvrir la tête de mon ainée pendant les premières semaines. 😱😱😱

 

5. Tenez le lit loin des courants d’air, des fenêtres et des prises

Pour la sécurité, la protection et la santé de votre enfant, évitez d’installer son lit près de fenêtres, d’un radiateur, d’un ventilateur (pour éviter les otites), des prises et des fils électriques.

De plus, faites attention de ne pas accrocher des étagères au-dessus de son couchage. Ne laissez pas non plus pendre des vêtements ou des couvertures sur les barrières qui l’entourent.

 

6. Soyez adepte du minimalisme

Nous vivons dans une société de consommation, influencés par la publicité, et achetons des produits dont nous pourrions nous passer. La frénésie nous atteint lors de la décoration du royaume de notre enfant, qui à ce moment-là n’est encore qu’un fœtus en général. La chambre d’un premier enfant tant attendu ressemble souvent à une image que nous pourrions retrouver dans des articles de décoration ou sur Instagram. Pour lui créer un espace absolument parfait, nous avons tendances à acheter, parfois compulsivement, des produits dont nous ne nous servirons (presque) jamais. Mais cela, nous ne nous en rendrons compte qu’après coup. Nous voulons être certain.e qu’il comprenne qu’il est le bienvenu et déjà tant aimé dans notre famille. Il ne doit surtout manquer de rien.

Connaissez-vous Marie Kondo? Cette papesse japonaise du minimalisme fut  considérée comme l’une des 100 personnes les plus influentes par le TIME en 2015. Son livre « La magie du rangement » m’a fait adopter un nouveau mode de vie et de ranger ma maison.

En résumé, la théorie minimaliste prône l’élimination du superflu pour créer un espace ouvert, pure et donc agréable à vivre. Dans le monde du consumérisme, nous n’aimons pas la sensation de vide. De mon point de vue, la société pousse à raisonner que plus nous possédons, plus nous devrions nous sentir épanouis. Soyez rassuré.e, votre petit ne sera pas obligé de dormir sur un simple matelas posé à même le sol (sauf si vous suivez la pédagogie Montessori). Néanmoins, vous pourriez gagner de l’argent en vendant les articles encombrants et économiser à l’avenir en évitant d’acheter des produits inutiles.

L’influence minimaliste doit se faire ressentir dans la chambre d’un enfant. Cet espace doit être conçu sur la base de concepts tels que le repos, la pureté et le confort. En gardant cela à l’esprit, vous comprenez que les jouets déposées dans le lit et se trouvant aux abords du berceau sont plutôt des sources de distraction que de détente.

Son lit n’est pas un espace de jeux mais de repos. Dès lors, retirez toutes les sources de stimulation qui entourent votre petit dormeur.

Mettez-vous à sa place. Passeriez-vous une bonne nuit si une boule à facette jouant des mélodies tournait au-dessus de votre tête ? Quelle serait votre réaction si vous partagiez votre lit avec un animal en peluche de votre taille ? Ces artifices ne vous aideront probablement pas à (re)trouver les bras de Morphée.

Pour les tout-petits, veuillez supprimer dans tous les cas :

• les mobiles (avec ou sans musique)
• les miroirs aux abords du lit
• les peluches
• les jouets (surtout ceux émettant de la lumière ou de la musique)
• les oreillers
• les couvertures ou les couettes
• les tours de lit

Ces articles futiles ne feront que stimuler la curiosité et garderons Bébé éveillé. Si votre petit est un nouveau-né, rappelez-vous que certains objets listés ci-dessus peuvent s’avérer dangereux.

Les articles à retirer ne terminent bien évidemment pas dans une poubelle. Ils peuvent commencer une deuxième vie près de la table à langer (suspendez le mobile au-dessus et accrochez le miroir au mur pour lui faire découvrir son reflet), dans une salle de jeux ou sur un site de seconde main. Gardez les peluches, les oreilles et les couvertures pour plus tard, lorsqu’ils ne représenteront plus un risque.

Après avoir revêtu le costume du minimaliste, l’espace pourra vous sembler simple, sans charme, reposant, voire ennuyeux. En réalité, c’est exactement le résultat recherché. L’environnement de votre enfant devrait plutôt ressembler à un spa qu’à une zone de divertissement. La pièce devrait lui offrir une dernière vision de la sérénité et de l’apaisement avant l’extinction des lumières. Rappelez-vous, « Less (clutter) is more (sleep) » – Moins (d’encombrements), c’est plus (de sommeil).

 

7. Ne fumez pas près de Bébé

 Évitez toute exposition à la fumée de cigarette. Le tabagisme passif est très dangereux car le risque de SMSN est plus élevé lorsque le co-dodo se fait avec un fumeur, même si cette personne ne fume pas au lit. Il est donc fortement déconseillé aux proches (Maman, Papa, Mamy, Papy, la nounou, etc.) de fumer à côtés de Bébé, et ce, dès les premiers jours de sa vie.

Un environnement de fumeur est un autre facteur de SMSN. En réalité, la revue médicale suisse affirme que le tabagisme maternel double, voire triple, les dangers de SMSN, indépendamment du poids de naissance. De plus, il a été constaté qu’environ 20% des décès dûs au syndrome de mort subite du nourrisson sont attribuables au tabagisme de la mère.

C’est également un facteur de risque d’infections respiratoires, d’otites chroniques et de régurgitations causées par la diminution du tonus du sphincter inférieur de l’œsophage.

Le tabagisme passif est donc très nuisible pour les (jeunes) enfants. Même si les parents ne fument pas en présence de Bébé, les molécules contenues dans la fumée de cigarette se logent dans l’haleine, sur les vêtements, mais aussi les canapés et les poussettes. Par conséquent, ne fumez pas dans la maison ni dans l’auto. Ne faites pas non plus bruler des bougies, de l’encens ou un feu de bois (même si cela est très agréable pendant les mois d’hiver 🔥). Par conséquent, faites de votre maison un environnement entièrement sans fumée.

 

8. Ne faites pas de co-dodo si vous avez bu, pris des somnifères ou des drogues

 Si vous pratiquez le co-dodo, ne consommez pas d’alcool, de médicaments ou de drogues qui pourraient altérer votre niveau de conscience. À cause de ces substances, vous pourriez éprouver des difficultés à vous réveiller, à porter secours à votre petit en cas de danger, à répondre à son appel ou à rouler accidentellement sur lui. Je vous déconseille également fortement de laisser Bébé dormir dans le lit avec une personne obèse.

 

9. Laissez-le dormir avec la tétine

 « Tétine or no tétine ? », telle est la question. Les conseils médicaux à ce sujet ont fréquemment changé au cours des années. Veuillez consulter le pédiatre et poser la question régulièrement dès lors que les théories à ce sujet changent. Si vous allaitez, attendez quatre à six semaines jusqu’à ce que l’allaitement soit bien établi avant d’introduire la tétine. Les bébés nourris au lait en poudre peuvent en profiter plus tôt.

La tétine rassure facilement un enfant car elle répond au besoin naturel et inné de succion. Elle peut s’avérer être très efficace comme le bouton « mute » de la télécommande. De plus, des recherches prouvent que l’utilisation de la sucette pendant les moments de repos peut réduire le risque MSN chez les bébés de 6 mois ou moins.

Lorsque le poupon atteint l’âge de 7 ou 8 mois, sa Mère ou son Père se voit dans l’obligation de se lever plusieurs fois par nuit pour tâtonner à l’aveugle le lit en quête du Saint-Graal. L’effet n’est alors de très court terme. La tétine se classe dès lors dans la catégorie des facteurs perturbateurs plutôt que facilitateurs du sommeil.

Si vous n’êtes pas confronté.e à ce type de scenario et votre petit parvient à saisir sa tutte et la remettre seul en bouche, continuez à lui donner la tétine si cela s’avère efficace. Placez-en plusieurs dans son lit. Ne donnez pas la tétine vous-même mais pointez-en une du doigt pour diriger votre enfant. En intervenant le moins possible, votre petit parviendra vite à y accéder seul. N’utilisez en aucun cas une attache-tétine lorsque Bébé est couché.

Si vous décidez qu’il est temps d’abandonner la tétine, la méthode à appliquer est radicale. Ce sera plutôt tout ou rien. Il n’est pas facile de sevrer petit à petit en ne proposant la tétine que pour les siestes mais pas pour la nuit. Au plus tôt vous supprimez cette habitude, au plus vite il acceptera cet abandon. Le doudou ou le pouce peuvent s’avérer être de très bons moyens de transition et des objets de remplacement. Vérifiez que le doudou ne représente aucun danger et que le fabricant réponde aux exigences de sécurité. Assurez-vous par exemple que les petites pièces telles que le nez ou les yeux sont solidement attachées.

 

À lire : La tétine est-elle une bonne habitude pour endormir Bébé?

 

10. Maîtriser la technique de l’emmaillotage

L’emmaillotage permet de recréer les sensations de sécurité vécues dans l’utérus. Si vous décidez d’emmailloter Bébé (et s’il aime cette pratique), vérifiez bien que vous faites appel à une bonne technique. Emmaillotez-le avec les bras sur le côté, laissant les voies respiratoires dégagées et assez d’espace pour bouger les jambes.

Vers l’âge de 4 mois, posez-vous la question si vous devriez cesser de l’emmailloter pendant les siestes et les nuits. Afin de faciliter la transition, sortez d’abord un bras et offrez-lui un doudou. Une fois qu’il est à l’aise avec un bras sorti, la prochaine étape est de le mettre dans une gigoteuse. Il est essentiel d’arrêter l’emmaillotage dès qu’il semble vouloir commencer à se tourner.

 

À lire : Comment calmer les pleurs de Bébé ?

 

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