En résumé: Cododo ou pas?
Il est naturel de vouloir tenir son enfant près de soi pour faciliter l’allaitement ou pour lui remettre la tétine dans la bouche toutes les nuits.
Avant d’être une maman informée, j’ai été une maman épuisée. J’avoue m’être endormie avec ma première fille sur le ventre car je ne parvenais pas à calmer ses pleurs qu’en la tenant contre moi (NB : le parent parfait n’existe pas 😇).
Après avoir pris connaissance des risques que je lui ai fait courir, je me sens coupable de l’avoir mise en danger. Pour cette raison, je souhaite vous informer le mieux possible. Mieux vaut prévenir, plutôt que de subir des conséquences désastreuses.
Partagez sa chambre ou même son lit avec Bébé? C’est par ici pour obtenir un tas de recommandations et d’astuces pour prendre votre décision en toute connaissance de cause et d’assurer la sécurité de tous 👇
Un heureux événement approche à grand pas et c’est la panique! Vous n’avez pas de chambre à attribuer à votre futur bout de chou à la maison.
Telle fût mon expérience lorsque nous emménagions dans un appartement avec une seule chambre en plein cœur de New York. J’étais alors enceinte de ma première fille.
Comme moi, vous manquez actuellement d’une pièce supplémentaire pour accueillir votre nouveau-né ? Ou vous êtes plutôt à la recherche d’idées pour installer Bébé avec son frère ou sa sœur? Rassurez-vous, la chambre partagée n’est pas un drame. Il est même conseillé de dormir à proximité de son petit au début de sa vie. En plus, il existe une myriade de bonnes idées d’aménagment pour un coin Bébé!
Assurer une proximité Parents-Bébé
L’Académie américaine de pédiatrie (American Academy of Pediatrics ou AAP) recommande de dormir avec Bébé aux côtés de Maman et Papa pendant les 6 premiers mois, voire la première année si possible. Cela réduirait le risque de syndrome de la mort subite du nourrisson (ou « SMSN ») de presque 50% !
🚨 Attention, le partage de chambre et le partage de lit (couchage partagé, cododo ou bed sharing) sont deux pratiques bien distinctes. 🚨
Le couchage partagé : NON, sauf si toutes les précautions sont prises
Le dodo collé-serré est une pratique courante dans de nombreux pays. comme améliorant les problèmes de sommeil et favorisant la proximité familiale. Cependant, les avis sur cette pratique divergent d’un pays à l’autre. En Afrique, en Mongolie, au Vietnam, en Inde et en Chine, le cododo est très répandu. Alors qu’en France, en Belgique ou en Suisse, le cododo n’est pas une pratique aussi courante. Elle est même parfois assez mal vue à cause des dangers qu’elle peut représenter.
Les inconvénients du bedsharing
L’argument qui joue en faveur de lits séparés se situe au niveau de la qualité du sommeil dont tout le monde bénéficie. Recevoir des coups de coude ou de pieds et sentir une personne se retourner sont clairement des facteurs perturbateurs de sommeil. Lorsque nous ne bénéficions pas de sommeil profond et réparateur, nous sommes plus facilement irritables et nous nous sentons épuisés. Nous pouvons également souffrir de problèmes de concentration.
Le couchage partagé amène aussi les petits à se réveiller plus souvent la nuit. Selon une étude américaine, 23% des adultes pratiquant le cododo déclarent subir les problèmes liés au sommeil de leur enfant contre 13% des non-pratiquants. Selon cette même étude, 24% des parents de bébés de l’âge de 0 à 12 mois, amène toujours ou presque toujours le petit dans leur lit après un réveil nocturne. Ainsi le cododo n’est pas toujours un choix mais peut être subi par les autres membres de la famille.
Selon une autre recherche menée en Nouvelle Zélande, 25% des papas se trouvent exclus de leur propre lit. De plus, les enfants partageant le lit parental sont nourris 3.7 fois plus pendant la nuit. L’effet « open bar » (à lait) est simple à comprendre. Imaginez qu’un délicieux fondant en chocolat, servi à la température parfaite est posé sur votre table de nuit. Ne voudriez-vous pas y gouter lorsque, durant un micro-réveil, vous sentez le doux parfum du chocolat 🍫 ?
Les dangers du bedsharing
En dormant ensemble, vous représentez un danger pour Bébé. Le risque est d’autant plus élevé si l’un des codormeurs est en surpoids, épuisé ou est sous l’emprise de l’alcool, de drogue, de médicaments ou fume régulièrement. Le danger est également lié à l’excès de chaleur. Ajoutez à la température corporelle moyenne de 36.7 °C des parents à la chaleur de la couette et la température risque ainsi d’être beaucoup trop élevée pour l’enfant.
À lire : Top 10 des conseils pour que Bébé dorme en toute sécurité
L’AAP exprime sa profonde inquiétude à ce sujet car il y a une augmentation de décès des nourrissons dormant dans le lit parental. Dans une étude menée dans 24 États, des chercheurs ont voulu identifier les facteurs de risque les plus courants. Pour identifier les causes, ils ont examiné plus de 8’000 décès de nourrissons intervenus entre 2004 à 2012. Près de 70% d’entre eux partageaient le couchage au moment du décès. Un objet représentant un danger d’étouffement, tel qu’une couverture ou un oreiller, était retrouvé à proximité des bébés dans environ un tiers des cas. En Irlande, 49% des cas de SMSN surviennent lorsque le nourrisson dort avec un adulte.
Le lit parental n’est pas le seul endroit représentant un risque. Il faut également éviter de laisser Bébé se reposer seul ou avec vous dans un fauteuil, un pouf, un canapé, un lit d’eau, sous des couvertures ou sur des surfaces molles, telles que des coussins.
Le petit peut bien évidemment se trouver dans le lit parental lors de moment de nutrition ou des pauses câlin. Néanmoins, lorsque vos paupières deviennent lourdes, il est préférable de poser le petit dans son propre lit.
Des conseils de sécurité pour le bedsharing
Certains parents se serrent dans le lit parental dès la naissance de Bébé par choix, pour des raisons liés à la fatigue ou à la facilité. Des clients m’ont avoué que cette solution leur permet d’économiser sur l’achat d’un berceau. D’autres semblent ainsi remplacer leur partenaire peu ou pas présent. Si vous êtes dans le premier cas, je vous suggère de faire appel à vos proches ou aux associations pouvant vous venir en aide afin de vous équiper. Dans l’autre cas de figure, il peut y avoir un manque d’affection ou de communication au sein du couple. Faites alors appel à un spécialiste pouvant vous aider à résoudre un problème plus profond.
Si une sœur ou un frère plus âgé partage également votre espace dodo, veillez à vous intercaler entre les enfants. À noter toutefois : l’idéal est que Bébé dorme seul, dans un lit indépendant de celui du père et de la mère et dans la chambre parentale.
La plupart des autorités médicales, y compris l’AAP et le Ministère des Solidarités et de la Santé français, déconseillent le couchage partagé. Ils assurent que le risque de l’étouffer sous un coussin, une couette ou de le retrouver écraser entre un mur et le matelas ne vaut pas la peine d’être pris.
Même s’il s’agit d’une décision personnelle que seuls Papa et Maman peuvent prendre, je tiens à indiquer que je me rallie à cette prise de position. Il est plus sûr de laisser son enfant juste à côté du lit parental plutôt que de l’y inviter.
Néanmoins, Si le cododo vous permet de mieux dormir, que votre relation de couple n’en pâtit pas et que votre enfant se sent ainsi plus rassuré, vous y voyez clairement plus d’avantages que d’inconvénients. Alors, pourquoi devriez-vous en priver ? Faites ce choix en toute connaissance de cause et à condition de faire en sorte que Bébé dorme en toute sécurité. Je vous invite à lire la brochure éditée par l’UNICEF (intitulée « Partager un lit avec son bébé »). Vous y trouverez les recommandations quant à la mise en place du bedsharing.
La chambre parentale partagée : OUI, de préférence
Dans le cas où vous souhaitez avoir votre bébé le plus proche possible tout en minimisant le risque de SMSN, optez pour un lit « co-sleeper » ou « side-car ». Ce lit bébé « ouvert » se fixe sur un côté du lit parental comme étant son prolongement. L’enfant dort ainsi dans son propre nid douillet, tout en étant le plus proche possible de ses parents et sans risquer d’être mis en danger.
Plusieurs modèles existent sur le marché. Ils sont normalement modulables afin de s’adapter aux différents types de literies. Cette solution vous permet également de ne pas devoir vous lever aux aurores pour nourrir le petit ou le consoler. Attachez bien le co-sleeper à votre lit pour éviter une chute accidentelle. Assurez-vous de suivre le mode d’emploi fourni avec le meuble afin de correctement l’assembler. Vérifiez qu’il n’y a aucune partie qui manque, qui dépasse ou qui pourrait se détacher de la structure.
Aménager votre espace commun
Comment faire en sorte que votre nouveau-né se sente bien dans votre chambre? Afin de créer un véritable espace pour Bébé, il existe plusieurs astuces faciles à mettre en place:
- Choisissez des couleurs douces et pastels pour les murs. Gardez-les aussi sobres possible. Ne surchargez pas les murs avec de stickers ou des objets trop lumineux qui l’empêcheront de s’endormir.
- N’installez pas de mobile, ni d’autres distractions sonores ou visuelles à proximité de votre enfant. Ne lui donnez pas non plus de jouets au moment d’aller dormir. Tous ces objets ne l’aident pas au moment du coucher. Au contraire, ils nourrissent sa curiosité et le maintiennent éveillé. Seul le doudou sera son compagnon de nuit.
- Utilisez une veilleuse qu’en cas de réveil nocturne. La veilleuse vous permettra de vous diriger dans une ambiance douce et non stimulante pour Bébé. Cela facilitera également l’endormissement après que vous l’ayez nourri et changé.
- Mettez en marche une machine à bruit blanc. Cette petite boîte magique bloque les bruits intrusifs et crée une atmosphère confortable pour le sommeil. Elle devrait fonctionner pendant toute la durée de la nuit et de chaque sieste.
- Positionnez son berceau face à la porte. Ainsi, il vous voit entrer lorsque vous faites irruption dans la pièce à la fin de la sieste.
- Si votre proximité pourrait expliquer les réveils nocturnes, pensez à séparer visuellement les deux espaces. Si cela est possible (ce qui n’est pas le cas avec le side-car), installez un meuble, un paravent ou un drap entre son lit et le vôtre. En ne vous voyant pas, il sera moins tenté de vous appeler au secours pour l’aider à se rendormir.
Dodo Coacher même en cas de chambre partagée
Si vous dormez dans la même chambre que le petit coaché, essayez de trouver un moyen de le laisser dormir seul jusqu’à la fin du programme de coaching. Vous pourriez par exemple camper dans le salon pendant les deux semaines d’apprentissage. Voyez cela comme une chouette opportunité de retrouver l’intimité conjugale, peut-être mise de côté depuis l’arrivée du petit.
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Même si vous ne disposez pas d’une pièce séparée (si vous vivez dans un studio ou un loft), il est tout à fait possible de coacher votre enfant. Il faudra tout simplement faire quelques adaptations. J’ai déjà aidé un grand nombre de familles se trouvant dans ce cas de figure. Depuis qu’ils ont fait appels à mes services de coaching, leurs nuits sont beaucoup plus paisibles 😴 👼
Si vous aussi vous souhaitez obtenir plus d’informations sur la façon d’améliorer la qualité et la quantité de sommeil de votre enfant, consultez mon livre « Au dodo! 14 jours pour bien dormir ». Vous pouvez également prendre rendez-vous pour que nous en discutions. Votre première consultation est gratuite et sans engagement.