EN RÉSUMÉ
Entre les mythes de la parentalité et la réalité des familles, l’opposition est parfois très nette. Le sujet relatif au sommeil des enfants ne fait pas figure d’exception. Mieux vaut se méfier des généralités et des idées reçues (alerte aux #fakenews). Il existe quelques mythes qui perdurent depuis des générations tels que:
- Il ne faut jamais réveiller un enfant qui dort
- Au moins un enfant dort la journée, au plus il dort la nuit
- Coucher un enfant à une heure tardive empêche qu’il ne se réveille tôt le matin
- À 6 mois, Bébé ne devrait plus se réveiller plus la nuit
- Bébé doit dormir dans sa propre chambre
- Un enfant dort mieux dans le silence le plus complet
- Un enfant peut devenir dépendant au bruit blanc
- Le coaching du sommeil est nuisible pour un enfant
Laissez-moi vous aider à vous défaire de ces mythes qui entourent le sommeil. Les informations reprises dans cet article ont fait l’objet de recherches, sont issues d’ouvrages écrits par des experts en sommeil ou publiés par des institutions pédiatriques. En tant que Sleep Influencer expérimentée, j’apporte les informations les plus fiables. Vous pourrez ainsi prendre des décisions en toute connaissance de cause.
Comme tous les Mamans et Papas, vous souhaitez être bienveillant.e et faire ce qu’il y a de mieux pour votre enfant. Le célèbre docteur américain, Benjamin Spock, a un jour déclaré : « Faites-vous confiance, vous en savez plus que vous ne l’imaginez ». Cependant, en tant que nouveaux parents, il nous arrive de douter de nos compétences. « Comment endormir son bébé ? » est probablement l’une des questions les plus recherchées par les parents sur Google.
Si vous avez l’impression de vous transformer en parent « zombie », vous avez peut-être aussi déjà navigué sur le Web à la recherche de réponses. En effet, les questions ne cessent de fuser en journée comme en période nocturne. Malheureusement, toutes les informations publiées ne sont pas fiables. Elles transmettent parfois des messages contradictoires et vous laissent plus confus que jamais. En tant que jeune Maman, j’ai été très surprise du nombre de mythes sur le sommeil des bébés qui perdurent encore. Depuis quelque temps, les #fakenews apparaissent beaucoup (trop souvent) dans les médias. Les conseils repris dans des livres ou des articles de blog centrés sur l’apprentissage du sommeil ne font pas figure d’exception. Il est possible de consulter un large panel de sources qui disent tout et son contraire. Certains parents m’ont confié avoir tout essayé et fondé leurs derniers espoirs sur mes services personnalisés. Ils commençaient déjà à faire une croix sur des nuits paisibles pendant encore un long moment.
Pour vous aider à distinguer le vrai du faux, je passe en revue les huit mythes les plus courants. Ainsi, vous ne ferez pas les mêmes erreurs de débutant.e que moi.
Mythe #1 : Il ne faut jamais réveiller un enfant qui dort
Regarder son enfant dormir paisiblement est si merveilleux qu’aucune raison valable ne devrait venir perturber cette quiétude. Cet ancien adage n’est pas toujours d’application.
En effet, réveiller son bébé avant de le mettre au lit s’avère essentiel à son apprentissage au sommeil. L’expression « somnolent mais éveillé » désigne l’état dans lequel un enfant est conscient que Maman ou Papa le mette au lit et il s’endort en sachant où il se trouve. Ainsi, il ne panique pas une fois réveillé en se demandant « Comment suis-je arrivé ici ? »
Pour clarifier le concept de « somnolent mais éveillé », prenez une échelle de 1 à 10, 1 étant bien éveillé et 10 étant profondément endormi. Vous voulez coucher votre petit au niveau 7 ou 8. Il devrait être un peu somnolent mais encore suffisamment éveillé pour savoir qui le dépose et comment il est arrivée dans son lit. S’il s’endort trop vite (en moins de 5 minutes), il était déjà trop fatigué. Ainsi, si votre petit s’est endormi juste avant de se coucher, réveillez-le doucement en lui changeant son lange ou en le chatouillant.
Cette technique lui fera comprendre qu’il n’a pas besoin de votre présence pour s’endormir, même lorsqu’il se réveille au beau milieu de la nuit. Il devrait être capable de se calmer seul afin de (re)trouver les bras de Morphée car les enfants développent la capacité d’auto-apaisement dès le deuxième mois.
De plus, il est possible que vous soyez amené.e à réveiller Bébé en journée pour qu’il dorme plus la nuit.
Il est recommandé de laisser trois heures entre la dernière sieste et le coucher pour les bébés entre quatre et six mois. Au-delà de cet âge, l’intervalle passera à quatre heures. Les siestes des enfants devraient durer entre 90 et 120 minutes. Si Bébé fait une troisième sieste en fin d’après-midi, réveillez-le au plus tard à 17 heures. Réveiller (à contrecœur) Bébé pour que son horaire ne soit pas trop décaler et pour protéger l’heure du coucher est un must. Cela évitera que l’heure du coucher ne soit trop décalé et que vous ne subissiez les désagréments y relatifs.
Enfin, le pédiatre pourrait vous demander de nourrir votre enfant à heure régulière (surtout pour de prémas et des petit-poids). Cela vous amènera à le réveiller en journée et la nuit pour garantir sa prise de poids.
Certains parents estiment qu’il ne fait jamais réveiller un enfant qui dort et n’en démordent pas. Il est vrai que votre petit ne vous accueillera pas avec le sourire, Néanmoins, si vous respectez les horaires et le nombre recommandés de siestes et de repas, vous constaterez que le soir venu, il ne protestera pas beaucoup pour commencer sa nuit.
Mythe #2: Au moins un enfant dort la journée, au plus il dort la nuit
Il existe une corrélation prouvée entre la durée des siestes et le rapport quantité-qualité du sommeil nocturne. Les siestes sont essentielles pour le développement physique et mental de chaque enfant. De plus, les instants de repos pendant la journée sont ô combien importants car ils ont un impact sur sa capacité d’apprentissage et son humeur. Pas assez (ou trop) de sommeil pendant la journée affecte également la nuit de votre enfant, et donc la vôtre.
Ainsi, au moins l’enfant dormira en journée, au plus son sommeil nocturne en sera perturbé. Cela peut sembler illogique, mais c’est tout simplement la vérité. L’une des plus importantes recommandations que je veux partager avec vous est : ne sous-estimez pas le pouvoir des siestes ! Prévoyez le temps nécessaire pour que votre petit fasse des siestes quotidiennement (même pendant les weekends et vos vacances!).
Il est fréquent qu’un enfant en manque de sommeil se réveille avant six heures du matin. Il se réveille aussi plus souvent la nuit. Au plus il dormira pendant la journée (en respectant les durées recommandées et en évitant les interférences avec l’heure du coucher), au mieux se passera sa nuit. Il se réveillera également à une heure raisonnable le matin.
Les enfants qui zappent une sieste sont tellement épuisés et, dans ce cas, souvent surexcités le soir. Ils parviennent difficilement à trouver le sommeil. De six mois à un an, les bébés se reposent généralement trois fois par jour: une sieste matinale et deux siestes dans l’après-midi. Après un an, celle de fin d’après-midi disparaît.
Mythe #3 : Coucher un enfant à une heure tardive empêche qu’il ne se réveille tôt le matin
« Gardez-le plus longtemps éveillé le soir pour qu’il dorme plus longtemps le matin » est malheureusement une croyance très ancrée. En anglais, il est dit que « Sleep begets sleep ». C’est un puissant mantra parental. Comprenez qu’au plus un enfant dort, au plus il dormira. À l’inverse, au moins il accumule les heures de sommeil recommandées, au moins il dormira bien et longtemps. Quand nous parlons de sommeil recommandé, nous ne pouvons pas comparer les besoins des enfants à ceux des adultes. Cela peut sembler insensé mais au plus un enfant dort en journée, au plus et au mieux il dormira la nuit. Nous avons tendance à penser que si un enfant ne fait pas de siestes, il récupéra le sommeil manqué la nuit et dormira plus longtemps. Or, la réalité est tout autre.
Et rien ne sert de jouer les prolongations en soirée pour espérer faire la grasse matinée le lendemain. Même si ce conseil nous semble logique, mieux vaut l’ignorer. En repoussant l’heure du coucher de votre enfant, vous obtiendrez le contraire de l’effet escompté.
Les enfants qui se couchent avant d’être trop fatigués ou agités ont moins de réveils nocturnes. Ainsi, l’heure idéale du coucher se situe entre 18 et 20 heures (de préférence vers 19 heures). Coucher Bébé (de huit semaines et plus) à une heure fixe l’aide à réguler son sommeil avec le temps. Notez que « l’heure du coucher » fait référence au moment où l’enfant s’endort dans son lit, et non pas au moment où la routine commence ni lorsque les lumières s’éteignent.
Un bébé devrait dormir environ 11 heures la nuit. La facilité avec laquelle votre enfant s’endormira le soir dépendra, entre autres, de la qualité et de la longueur des siestes. Pour protéger son sommeil, vous devriez éviter que la dernière sieste ne se termine pas trop tard (cf. mythe #1).
Si vous décidez de retarder le début de la nuit par ce que la dernière sieste s’est prolongée, les conséquences peuvent être désagréables : des difficultés à s’endormir dû à une montée de l’hormone du stress (le cortisol), une nuit de sommeil insuffisante, des cauchemars et, possiblement, un réveil précoce le lendemain (avant six heures du matin). Respectez donc un horaire quotidien établi selon les besoins en sommeil de Bébé.
Mythe #4 : À 6 mois, Bébé ne devrait plus se réveiller plus la nuit
Cette affirmation est doublement fausse. En premier lieu, aucun enfant ne dort d’une traite la nuit. En effet, chaque cycle de sommeil de Bébé dure entre 45 et 50 minutes (versus 90 à 110 minutes pour un adulte). Entre deux cycles de sommeil s’intercale un micro-réveil. Pendant cette phase de transition, Bébé bouge et gazouille. Il peut même laisser échapper des cris. Il est à ce moment-là plus sensible aux stimuli externes. En envahissant l’espace de son sommeil trop précipitamment ou en établissant un contact physique, les parents risquent de le sortir de son état de somnolence. Cela complique la phase du retour au sommeil.
Deuxièmement, vers deux mois (huit semaines), seul un bébé sur quatre est un « bon dormeur », c’est-à-dire qu’il dort au moins cinq ou six heures sans interruption entre 23 heures et 8 heures. À l’âge de six mois, 50% des petits se réveille encore au moins une fois par nuit. Le taux est même plus élevé en cas de cododo (bed sharing). 70 % à 80 % ne requiert plus l’assistance de ses parents la nuit en atteignant l’âge de douze mois.
Mythe #5 : Bébé doit dormir dans sa propre chambre
C’est faux! Il n’y a pas de rush à vous séparer de lui pour les instants de dodo. En réalité, l’isoler dans sa chambre est super inconvénient pour l’alimentation nocturne. De plus, le partage de la chambre réduit le risque du syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN). Il est recommandé de dormir avec Bébé à vos côtés pendant les 6 premiers mois, voire la première année si possible. Cela baisse le risque de SMSN de presque 50%.
Notez que le partage de chambre (room sharing) et le partage de lit (couchage partagé ou bed sharing) sont deux pratiques bien distinctes. En dormant dans le même lit, vous représentez un danger pour Bébé. Le risque est d’autant plus élevé si un des parents est en surpoids, épuisé ou est sous l’emprise de l’alcool, de drogue, de médicaments ou fume régulièrement (même s’il ne fume pas dans le lit). Le risque est également lié à l’excès de chaleur. Ajoutez la température corporelle moyenne de 36.7 degrés des parents à la chaleur de la couette et vous mettez la vie du petit en danger. La température risque ainsi d’être beaucoup trop élevée pour Bébé.
Aux États-Unis, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) exprime sa profonde inquiétude à ce sujet car il y a une augmentation de décès des nourrissons dormant dans le lit parental. Dans une étude menée dans 24 États, des chercheurs ont voulu comprendre quels sont les facteurs de risque les plus courants. Pour trouver la réponse, ils ont examiné plus de 8’000 décès de nourrissons intervenus entre 2004 à 2012. Près de 70% d’entre eux partageaient leur lit au moment du décès. Un objet, comme une couverture ou un oreiller, a été retrouvé dans le lit des bébés dans environ un tiers des cas. En Irlande, 49% des cas de SMSN surviennent lorsque le nourrisson partage le lit avec un adulte.
Le lit parental n’est pas le seul endroit a représentant un risque. Il faut également éviter de laisser Bébé se reposer seul ou avec vous dans un fauteuil, sur un pouf, dans un canapé, un matelas à eau ou sous une couverture ou sur des surfaces molles, tels que des coussins.
L’argument qui joue en faveur des lits séparés se situe également au niveau de la qualité du sommeil dont tout le monde bénéficie. Recevoir des coups de coude ou de pieds et sentir une personne se retourner sont clairement des facteurs perturbateurs de sommeil. Si les parents et les enfants ne bénéficient pas de sommeil profond et réparateur, ils risquent de devenir facilement irritables, de se sentir épuisés et de rencontrer des difficultés à se concentrer. Le couchage partagé amène aussi les bébés à se réveiller plus souvent la nuit. Selon une étude américaine, 23% des parents pratiquant le cododo déclaraient subir les problèmes de sommeil de leur enfant contre 13% des non-pratiquants. Selon cette même étude, 24% des parents de bébés âgés de 0 a 12 mois, amène toujours ou presque toujours le petit dans leur lit lorsqu’il se réveille pendant la nuit. Ainsi, le cododo n’est pas toujours une méthode d’endormissement mûrement réfléchie. C’est souvent la solution de dernier recours lorsque toutes les autres techniques n’apporte n’aident pas Bébé à retrouver le sommeil. Les parents me consultent souvent pour mettre un terme au partage non souhaité du lit. Les papas avouent également désirer retrouver leur place dans le lit conjugal. Être parents ne signifie pas cesser d’être amants !
Selon une autre recherche menée en Nouvelle-Zélande, 25% des papas se trouvent exclus de leur propre lit et les enfants partageant le lit parental sont nourris 3.7 fois plus pendant la nuit. L’effet open bar (à lait) est simple à comprendre. Imaginez qu’un délicieux fondant en chocolat, servi à la température parfaite est pose sur votre table de nuit. Ne voudriez-vous pas y gouter un peu lorsque vous vous trouvez entre deux cycles du sommeil et sentez le doux parfum du chocolat ?
Certes, le petit peut se retrouver dans le lit parental lors de moment de nutrition ou des pauses câlin. Lorsque les adultes sentent que leurs paupières deviennent lourdes, il est préférable de poser le petit dans son propre lit.
Dans le cas où vous souhaitez avoir votre bébé le plus proche de votre lit possible (room sharing) pour minimiser le risque de SMSN, optez pour un lit « co-sleeper » ou « side-car ». Un co-sleeper est un lit fixé sur un côté du lit parental comme étant son prolongement. De cette façon, l’enfant dort dans son propre nid douillet. Il reste physiquement proche de ses parents et ne risque pas d’être mis en danger. Ce type de lit permet également aux parents de ne pas devoir se lever la nuit pour le nourrir ou le consoler. Le co-sleeper doit être bien attaché au lit afin d’éviter des chutes accidentelles. Assurez-vous de suivre le mode d’emploi fourni avec le meuble afin de correctement l’assembler. Vérifiez qu’il n’y a aucune partie qui manque, qui dépasse ou qui pourrait se détacher de la structure.
La plupart des autorités médicales, y compris l’AAP et le Ministère des solidarités et de la santé français, déconseillent de partager le lit parental avec Bébé. Ils assurent que le risque de l’étouffer sous un cousin, une couette ou de l’écraser avec le poids du parent ou entre le mur et le lit ne vaut pas la peine d’être pris. Même s’il s’agit d’une décision personnelle que seuls les parents peuvent prendre, je tiens à indiquer que je me rallie à cette prise de position. Il est plus sûr de laisser son enfant juste à côté du lit parental plutôt que de l’y inviter. Le lit parental n’est tout simplement pas conçu pour assurer la sécurité de l’enfant dans son sommeil. Si vous optez tout de même pour le cododo dans le lit parental, je vous invite à prendre connaissance de la brochure éditée par l’UNICEF (intitulée « Partager un lit avec son bébé ») expliquant les conditions sécurisées de mise en place du bed sharing.
Mythe #6 : Un enfant dort mieux dans le silence le plus complet
Un enfant doit jouir d’un espace calme. Mais, calme ne signifie pas forcément silencieux. Pour couvrir les bruits parasites environnants tels que la sonnerie de la porte qui retentit, un ustensile de cuisine qui tombe à terre ou un camion qui klaxonne dans une rue attenante, il existe un objet miracle : la machine à bruit blanc. Le bruit blanc offre la combinaison d’un son constant à des fréquences spécifiques. Il bloque ainsi les bruits perturbateurs. Ce son apaisant peut également bercer Bébé (ainsi que ses parents!) et le faire dormir pendant de plus longues périodes. Il se sentira en sécurité dans cette bulle sonore enveloppante. En effet, une machine à bruit blanc reproduit les sons que votre enfant a entendus pendant neuf mois, lorsqu’il se développait et se préparait à arriver au monde. Ce bruit lui offre du réconfort et le rassure.
Les résultats d’une recherche anglaise, publiés en 1989 dans les Archives of Disease in Childhood, ont démontré que le bruit blanc pouvait réellement induire le sommeil. Quarante nouveau-nés avaient été divisés en deux groupes de 20. Un seul des deux groupes a été exposé au bruit blanc. Résultat : 80% des nouveau-nés bénéficiant d’un bruit blanc (soit 16 bébés) se sont endormis après seulement cinq minutes alors que ce nombre est tombé à seulement 25% (soit cinq bébés) pour l’autre groupe. Des effets similaires ont été observés chez l’adulte. Le bruit blanc a donc bien un effet soporifique pour ceux qui s’y soumettent.
Utilisez la machine à bruit blanc chaque fois que votre petit ange se repose le jour et la nuit, et ce, de manière continue. La machine doit donc être mise en route au moment de la routine et éteinte une fois que l’heure du réveil a sonné.
Vous découvrirez qu’il existe plusieurs variétés de ces boîtes magiques. La machine Marpac Yogasleep Dohm DS est considérée comme étant la Rolls-Royce des machines à bruit blanc (heureusement son prix n’est pas aussi excessif!). Elle génère un bruit blanc mécanique grâce à son ventilateur intégré qui propage un vrombissement naturel. Personnellement, je recommande la version portable (normalement disponible sur Amazon.fr). Elle est facile à utiliser, se présente dans un format pratique pour les déplacements et se vend à un prix inférieur que l’autre version susmentionnée. Cette machine a également été très efficace pour moi lorsque nous vivions à Manhattan. La nuit, elle camouflait les sirènes hurlantes des voitures de police et des camions de pompiers new-yorkais. Si vous faites usage de votre tablette ou téléphone portable, je vous recommande d’enregistrer les sons et de laisser l’appareil en mode avion pour éviter d’exposer votre bébé à de trop nombreuses ondes.
Malgré les nombreux avantages, les bruits blancs n’offrent pas toujours la paix et la tranquillité sans risque. Des chercheurs de l’AAP ont testé 14 machines à bruit blanc. Ils ont constaté que toutes dépassaient la limite de bruit recommandée, qui est fixée à 50 décibels. En plus de problèmes auditifs accrus, l’étude a révélé que le son excessif de bruit blanc augmente des problèmes liés au développement du langage et de la parole. Sur la base des résultats de l’AAP, les pédiatres recommandent que ces machines soient placées à au moins deux mètres du lit de Bébé et au maximum à 50 décibels. Ainsi, le bruit ne représente pas une nuisance en soi ou une source de distraction. Sachez qu’il existe des applications gratuites pour smartphone afin de mesurer le niveau sonore en termes de décibels.
Vérifiez que les sons proposés sont bien de type bruits blancs. Ils ont non seulement pour fonctionnalité d’être relaxants, mais aussi de couvrir les bruits extérieurs. Vous serez peut-être tenté d’utiliser la bande son d’un spa téléchargée ou trouvée sur YouTube. Malheureusement, elle ne bloquera pas les nuisances extérieures et ne prolongera pas les instants de sommeil du petit. Certaines machines offrent divers sons pouvant être agréables à l’ouïe. Néanmoins, n’enclenchez la machine qu’avec un bruit blanc pur, car les autres sons, y compris les berceuses, stimulent l’activité cérébrale, même en dormant.
Si vous n’avez pas le budget pour une machine à bruit blanc, faites usage de votre tablette ou du smartphone. Pensez à mettre l’appareil en mode avion pour éviter d’exposer bébé aux ondes.
Mythe #7 : Un enfant peut devenir dépendant au bruit blanc
Le bruit blanc peut être une solution temporaire pour apprendre à votre petit à dormir seul. Fort heureusement, ce n’est pas la seule solution améliorant le sommeil des petits (cela serait trop facile et les parents n’auraient alors aucune raison de me consulter). Le célèbre pédiatre américain, Harvey Karp, affirme que « s’inquiéter qu’un bébé devienne dépendant au bruit blanc, c’est comme s’inquiéter qu’un adulte soit accro à dormir sur un lit ou avec un oreiller. » Ainsi chers parents, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. De plus, si vous-même présentez des difficultés à trouver le sommeil, essayez-la. Cette petite machine fait des miracles pour les adultes également !
Vous pourriez être tenté d’éteindre la machine à bruit blanc après avoir vérifié que Bébé dort bien. Cependant, un tout-petit se réveille cinq à sept fois par la nuit. Les experts appellent ainsi ces courtes périodes des “micro-réveils”. Pendant ce moment d’entre-deux cycles, ils bougent, se tournent, gémissent ou pleurent. Afin de lui rappeler à tout moment qu’il est dans un environnement familier et rassurant, la machine devrait émettre du son en continu. Cela vaut aussi bien pour les siestes que pour la nuit. Sélectionnez donc une machine qui peut d’émettre le bruit blanc au moins 12 heures de suite. Elle ne devrait pas s’éteindre automatiquement après une période définie ni inclure de minuteur. Vous seul serez responsable de la mettre en route et de l’arrêter.
Certains de mes clients mentionnent faire usage d’une peluche qui déclenche le bruit blanc dès que l’enfant bouge. Je ne recommande pas l’usage de ce type d’objet. Primo, le bruit blanc doit être émis de manière continue. Deuzio, cela signifie que la peluche se trouve à proximité de l’enfant. Choisissez plutôt une machine qui dispose d’un contrôle du volume et qui émet de vrais bruits blancs en continu.
sSi vous utilisez une machine à bruit blanc chaque fois que Bébé est prêt à dormir, ce dernier associera ce bruit à sa routine lui indiquant que l’heure du coucher est arrivée. Il pourrait se montrer plus agité dans son lit si sa chambre est soudainement (trop) silencieuse.
Pensez à amener votre machine lorsque vous êtes en déplacement, en vacances ou à la garderie. Votre enfant n’aura que très peu de repères dans un nouvel environnement. Ces cinq sens seront en éveil mais peu d’objets pourront le rassurer lorsque vous êtes en vadrouille. Les bruits émis par la machine lui seront familiers, l’apaiseront et l’aideront à trouver le sommeil. Rappelez-vous que le bruit blanc peut être réconfortant et familier, car il entendait un même type de son constant et puissant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 lorsqu’il était in utero.
Il est également extrêmement important que vous ne la mettiez en marche uniquement pendant les périodes de repos car, avec le temps, votre enfant associera ce bruit-là au sommeil.
Une fois que votre enfant semble être arrivé à un stade où il pourrait s’endormir sans la machine et dormir la nuit de manière ininterrompue, vous pouvez diminuer graduellement le volume du bruit nuit après nuit jusqu’à le supprimer totalement. Évitez les changements trop abrupts.
Sachez que les bruits blancs ne fonctionnent pas pour tous les enfants. Ils sont uniques et présentent chacun des particularités quand il s’agit de (s’en)dormir. Faire appel aux bruits blancs peut parfois aboutir à un échec. Dans ce cas, il vous faudra trouver d’autres techniques astucieuses aidant votre bout’chou à trouver le sommeil.
Mythe #8 : L’apprentissage du sommeil est nuisible pour un enfant
En tant que parent, vous vous sentez responsable. Vous vous rendez réellement compte que vos décisions ne sont pas sans conséquences. C’est un engagement à vie que vous avez pris vis-à-vis d’un autre être humain. Dès le plus jeune âge, il a besoin qu’une personne ayant de l’autorité lui fixe des limites et montre l’exemple à suivre. Très étonnamment, même un bébé comprend et apprend les règles imposées.
Avec l’expérience et en effectuant mes recherches, j’ai l’impression qu’il existe autant de méthodes d’apprentissage qu’il y a d’individus. Certes, si la technique choisie n’est pas adapté à l’enfant et/ou aux parents, la situation peut devenir catastrophique. Les conséquences à long terme (l’anxiété de la séparation ou des troubles du sommeil à l’âge adulte) ne sont pas négligeables non plus.
L’apprentissage du sommeil que je conseille, incluant le coaching grâce le Mobilis, est conçu pour amener votre enfant à trouver le sommeil seul, sans que la relation qui vous lie n’en soit affectée. Vous êtes présent.e pour le réconforter (renforçant le lien d’attachement sécurisant) tout en lui enseignant une aptitude essentielle à son développement. En lui apportant votre soutien et en lui donnant l’espace pour y parvenir seul, vous lui prouvez la confiance que vous lui faites et renforcerez ainsi votre relation.
Je vous propose ci-après plusieurs techniques vous permettant d’apporter la sécurité nécessaire à votre enfant et de renforcer le lien d’attachement.
- Donnez-lui le plus d’amour possible en journée. Dites-lui et montrez-lui à quel point il est important pour vous. Faites du peau à peau ou des câlins quand il se réveille et avant de le coucher par exemple. Le plus grand organe sensoriel de l’Homme est la peau. À trois mois, un bébé a déjà développé une incroyable sensibilité et sa peau est en réalité cinq fois plus sensible que celle d’un adulte. Les plaisirs sensoriels sont directement transmis dans le cerveau et engendrent la sécrétion des hormones du bonheur, de l’attachement et du bien-être comme l’ocytocine, l’endorphine et la sérotonine. Dans le cas où elles sont secrétées régulièrement, elles permettent à l’enfant de gagner de la confiance en soi et de devenir un être empathique et moins stressé. Lorsque nous câlinons notre enfant, le taux de l’hormone liée au stress diminue. Ce phénomène est plus communément appelé le « conditionnement positif du cerveau ».
- Partagez également des moments de bonheur ensemble. La joie dope la croissance cérébrale. De plus, un enfant se sent plus en sécurité en sachant que ses parents apprécient la vie lorsqu’ils font des activités ensemble. Des parents heureux montrent le chemin à prendre pour que leurs enfants deviennent également des êtres heureux. Les Papas sont parfois intimidés par la relation presque fusionnelle qui existe entre leur conjointe et l’enfant, surtout si ce dernier est allaité. Néanmoins, il est tout aussi important qu’ils prennent leur place et créent un lien avec Bébé dès que possible. Il existe plusieurs manières pour que Papa passe des moments privilégiés avec son enfant. Il peut lui donner le bain, changer la couche, faire un massage pendant la routine du coucher ou porter Bébé contre lui pendant les promenades. Papa peut également participer en s’occupant de Bébé après l’allaitement pour lui faire son rot ou en lui donnant le biberon lorsque Maman se repose.
- Observez votre enfant et répondez au mieux à ses besoins. En comprenant ce qui le rend heureux, triste, angoissé ou grincheux, vous parviendrez à définir son tempérament et à identifier la meilleure approche pour lui apprendre à dormir. N’intervenez pas à chaque petit cri, à chaque once de frustration ou de colère. Laissez du temps et de l’espace pour qu’il apprenne à gérer ses émotions. Le rôle du parent n’est pas de faire les choses à sa place, mais de le guider et de l’encourager. En apprenant à regarder et à connaître votre enfant, vous découvrirez les possibilités qui s’offrent à vous afin de l’apaiser. Vous le verrez peut-être sucer son pouce, se balancer ou frotter son doudou sur le visage. Une fois qu’il aura découvert qu’il parvient à se calmer seul, s’endormir ne paraîtra plus si insurmontable et les pleurs cesseront par la même occasion.
- Soyez les plus cohérents possible pendant le coaching. La cohérence est un des trois facteurs de réussite déterminants. La formule magique à retenir est : cohérence + persévérance + patience = sommeil paisible. Le petit suit ses parents dans leurs décisions relatives à sa vie quotidienne. Par exemple, si vous avez pris l’habitude de nourrir votre enfant le matin selon un horaire précis, il attendra dans son lit, car il sait qu’il pourra manger dès que vous apparaitrez. Si vous lui donnez cette assurance, il se sentira confiant, détendu et heureux. Au plus vos paroles et vos actes seront cohérents, au plus il développera un sentiment de sécurité et de stabilité. Dans le cas où vous ne suivez pas de programme préalablement établi, il se demandera s’il doit continuer à dormir ou s’il est temps de se réveiller pour manger. N’avoir aucun repère peut être anxiogène et perturber le sommeil. Grâce à un planning journalier et le Mobilis, vous mettrez en place de bonnes habitudes permettant de rassurer votre petit et de ne pas envoyer des signaux contradictoires qui l’inquiéteraient.
Grâce au Mobilis, les liens se maintiennent et ressortent même plus solides. Offrir à votre enfant la possibilité de dormir suffisamment et de bénéficier d’un sommeil réparateur est une belle preuve que vous vous souciez de son bien-être. Le sommeil est tellement essentiel à sa croissance et à son développement. En entreprenant le coaching, dites-vous que vous contribuez positivement à son apprentissage. Après cette expérience, l’enfant sait qu’il peut compter sur ses figures d’attachement pour acquérir de nouvelles compétences. De plus, vous lui offrirez la possibilité de bénéficier de plus de sommeil qualitatif et en quantité suffisante. En réalité, le sommeil est un moment privilégié pour le cerveau afin de traiter, transformer et stocker les apprentissages. Rappelez-vous que, grâce aux rêves, les enfants revivent les expériences émotionnelles diurnes et mémorisent des événements qu’ils ont vécus pendant la journée. Ils aident donc à promouvoir l’attachement. Les songes dans lesquels sont représentés Maman et Papa facilitent l’attachement émotionnel pendant les moments d’éveil.
Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur la façon d’améliorer la qualité et la quantité de sommeil de votre enfant, consultez mon livre « Au dodo! 14 jour pour bien dormir ». Vous pouvez également prendre rendez-vous pour que nous en discutions. Votre première consultation est gratuite et sans engagement.